Comment l’assurance couvre les pertes consécutives à une cyberattaque

Le paysage numérique actuel est jonché de menaces invisibles, et les cyberattaques sont devenues une réalité quotidienne pour les entreprises de toutes tailles. La sophistication croissante des méthodes employées par les cybercriminels rend indispensable l'adoption d'une stratégie de cybersécurité proactive. Une approche globale de la sécurité informatique, incluant des mesures de prévention, de détection et de réponse, est désormais un impératif. Sans une protection adéquate, une seule brèche peut entraîner des pertes financières colossales et des dommages irréparables à la réputation. Dans ce contexte, l'assurance cyberattaque se positionne comme un rempart essentiel pour atténuer les risques cyber et garantir la pérennité des activités. L'assurance joue un rôle clé dans la cyber-résilience de l'entreprise, lui permettant de se relever rapidement après une attaque.

L'assurance cyberattaque ne se limite pas à une simple couverture financière. Elle offre un soutien crucial pour gérer l'ensemble du processus de réponse à incident, depuis l'identification de la source de l'attaque jusqu'à la restauration des systèmes et la notification des parties prenantes concernées. Comprendre les tenants et les aboutissants de cette assurance, y compris les différentes polices cyber assurance disponibles et les exclusions potentielles, est crucial pour toute entreprise soucieuse de sa sécurité numérique. Le choix d'une police cyber assurance adaptée est une décision stratégique qui doit être mûrement réfléchie. La gestion des incidents cyber est un aspect crucial de la protection globale.

Les types de pertes couvertes par l'assurance cyberattaque

L'étendue de la couverture offerte par une assurance cyberattaque est variable, mais elle vise généralement à protéger l'entreprise contre une gamme étendue de pertes directes et indirectes. Identifier précisément ces pertes potentielles, en considérant des scénarios spécifiques de cyberattaques, est une étape préalable essentielle pour choisir la police d'assurance la plus adaptée à vos besoins spécifiques. La couverture peut s'étendre au-delà des pertes financières immédiates, incluant les coûts liés à la réponse à l'incident, à la restauration de la réputation et aux obligations légales découlant d'une violation de données. Une évaluation approfondie des risques cyber est indispensable pour déterminer le niveau de couverture adéquat.

Pertes financières directes

Les pertes financières directes représentent le coût le plus immédiat d'une cyberattaque. Elles comprennent les sommes versées dans le cadre d'un ransomware (demande de rançon), les pertes liées au vol de fonds par des transferts frauduleux et les interruptions d'activité qui impactent le chiffre d'affaires de l'entreprise. L'impact sur le bilan financier peut être dévastateur pour une entreprise non préparée, soulignant l'importance d'une assurance couvrant ces pertes potentielles. Les polices d'assurance cyber se complexifient et il est primordial de bien comprendre les conditions générales de vente.

  • Paiement de rançon (Ransomware) : La police couvre-t-elle le paiement de la rançon exigée par les cybercriminels, la négociation avec ces derniers pour réduire le montant de la demande et les services de déchiffrement des données chiffrées par le ransomware ? L'assureur peut-il vous aider à négocier ?
  • Vol de fonds par Transferts frauduleux : Êtes-vous protégé contre les transferts frauduleux initiés par des cybercriminels ayant compromis vos systèmes financiers, ainsi que contre le détournement de fonds vers des comptes bancaires frauduleux ? La couverture inclut-elle les pertes liées à la fraude au président ?
  • Perte de revenus due à Interruption d'activité : L'assurance couvre-t-elle la perte d'exploitation due à l'interruption de l'activité de l'entreprise suite à une cyberattaque, en prenant en compte les pertes de chiffre d'affaires et les coûts supplémentaires engagés pour maintenir l'activité ? Comment la perte d'exploitation est-elle calculée ?

Frais de réponse à incident

La gestion d'une cyberattaque nécessite l'intervention de professionnels spécialisés, tels que des experts en sécurité informatique et des juristes, et engendre des coûts importants. L'expertise forensique pour identifier la cause de l'attaque, la restauration des systèmes et des données compromises, les services juridiques pour gérer les obligations légales et la communication de crise pour préserver la réputation sont autant de postes de dépenses à anticiper. Une assurance cyberassurance adéquate prend en charge ces frais pour soulager l'entreprise en pleine crise et lui permettre de se concentrer sur la reprise de ses activités. Le recours à un prestataire spécialisé en gestion de crise cyber est souvent nécessaire.

  • Expertise forensique numérique : Identification de la cause de l'attaque, évaluation des dommages subis par les systèmes et les données, et collecte de preuves numériques pour d'éventuelles poursuites judiciaires.
  • Restauration des données et des systèmes critiques : Coûts de récupération et de reconstruction de l'infrastructure informatique compromise, y compris les serveurs, les postes de travail et les bases de données. La police couvre-t-elle les frais de location de matériel de remplacement ?
  • Conseils juridiques spécialisés en droit du numérique : Conseils juridiques pour la gestion de la violation de données personnelles, la conformité aux obligations légales (RGPD/GDPR) et la défense contre d'éventuelles poursuites.
  • Communication de crise et gestion de la réputation en ligne : Gestion de la communication avec les clients, les partenaires et les médias pour préserver la réputation de l'entreprise après une cyberattaque. L'assurance inclut-elle les services d'une agence de relations publiques ?

Responsabilité civile

Une cyberattaque peut engendrer des conséquences pour les tiers, notamment en cas de violation de données personnelles de clients ou d'employés. L'entreprise peut alors être tenue responsable et devoir indemniser les victimes pour le préjudice subi, engager des frais de notification des personnes concernées conformément aux réglementations en vigueur (RGPD/GDPR), et faire face à des actions collectives intentées par les personnes lésées. L'assurance responsabilité civile cyber permet de couvrir ces risques et de protéger l'entreprise contre des poursuites coûteuses qui pourraient mettre en péril sa pérennité financière. La couverture de la responsabilité civile est un élément essentiel d'une police d'assurance cyberattaque.

  • Indemnisation des victimes d'une Violation de données personnelles : Indemnisation des personnes dont les données personnelles ont été compromises lors de la cyberattaque, en fonction du préjudice subi et des dommages et intérêts accordés par les tribunaux.
  • Couverture des frais de notification : Prise en charge des coûts liés à la notification des personnes concernées par la violation de données personnelles, conformément aux obligations légales (RGPD/GDPR), y compris les frais d'envoi de courriers et les coûts de mise en place d'une ligne d'assistance téléphonique.
  • Actions collectives (Class Actions) : Couverture des frais de défense et des éventuels dommages et intérêts à verser dans le cadre d'actions collectives intentées par les victimes de la cyberattaque. La couverture inclut-elle les frais d'expertise juridique ?
  • Couverture des frais de défense en cas d'Atteinte à la réputation (Cyber-diffamation) : Prise en charge des frais de défense en cas de poursuites pour diffamation en ligne consécutive à la diffusion d'informations erronées ou calomnieuses concernant l'entreprise après une cyberattaque.
  • Responsabilité vis-à-vis des partenaires (Business Partners) : Couverture des pertes subies par les partenaires commerciaux de l'entreprise en raison de l'attaque ciblant ses systèmes, notamment en cas d'interruption de service ou de compromission de données.

Coûts supplémentaires

Au-delà des pertes directes et de la responsabilité civile, une cyberattaque peut entraîner une série de coûts imprévus qui peuvent peser lourdement sur les finances de l'entreprise. Les frais de surveillance du crédit pour les clients touchés par une violation de données, le renforcement des mesures de sécurité post-attaque pour prévenir de futures attaques, et les frais de re-branding si l'image de marque a été fortement affectée par l'incident sont autant de dépenses à prendre en compte. L'assurance cyberattaque peut aider à financer ces mesures et à garantir la pérennité de l'entreprise à long terme. Ces coûts supplémentaires sont souvent sous-estimés lors de la souscription d'une assurance cyber.

  • Frais de surveillance du crédit : Prise en charge des coûts liés à la mise en place d'un service de surveillance du crédit pour les clients dont les données personnelles ont été compromises, afin de les protéger contre le risque de fraude et d'usurpation d'identité.
  • Renforcement de la sécurité post-attaque : Couverture des coûts de mise en place de nouvelles mesures de sécurité techniques (pare-feu nouvelle génération, systèmes de détection d'intrusion, etc.) et organisationnelles (audits de sécurité, formation du personnel à la cybersécurité, etc.) pour éviter de futures attaques.
  • Frais de re-branding et de gestion de la réputation : Prise en charge des frais de re-branding et de communication visant à restaurer l'image de marque de l'entreprise si celle-ci a été fortement affectée par la cyberattaque. L'assurance peut-elle vous aider à reconquérir la confiance de vos clients ?

En 2023, le coût moyen d'une cyberattaque pour une PME en France a été estimé à 35 000€ par certaines sources, mais d'autres estimations le situent entre 50 000€ et 75 000€ selon la taille de l'entreprise et la nature de l'attaque. De plus, environ 60% des PME victimes d'une cyberattaque mettent plus de six mois à se remettre complètement de l'incident, ce qui souligne l'importance d'une couverture d'assurance adéquate pour assurer la continuité des activités. Plus de 20% des PME françaises ont subi au moins une cyberattaque au cours des 12 derniers mois. Les cyberattaques contre les PME sont en constante augmentation. Environ 1 entreprise sur 10 qui subi une grosse cyber attaque est amené à déposer le bilan.

Les types de polices d'assurance cyberattaque

Le marché de l'assurance cyberattaque propose différentes formules pour répondre aux besoins spécifiques de chaque entreprise, en tenant compte de sa taille, de son secteur d'activité et de son niveau de risque. On distingue principalement les polices cyber assurance standalone, conçues exclusivement pour couvrir les risques cyber et offrant une couverture complète et spécifique, et les extensions de polices existantes, qui viennent compléter une assurance responsabilité civile professionnelle ou une assurance tous risques entreprise et offrent une couverture plus limitée mais à un coût généralement plus abordable. Le choix entre ces deux options dépend de l'étendue de la couverture souhaitée, du budget alloué et de la complexité des risques cyber auxquels l'entreprise est exposée. Une analyse approfondie des besoins de l'entreprise est indispensable pour faire le bon choix.

Polices cyber assurance standalone

Ces polices offrent une couverture complète et spécifique pour les risques cyber, en incluant une gamme étendue de pertes potentielles telles que les frais de réponse à incident, les pertes financières directes, la responsabilité civile et les coûts supplémentaires. Elles sont généralement plus coûteuses que les extensions de polices existantes, mais elles permettent de bénéficier d'une protection optimale et d'une expertise pointue en cas d'attaque, en offrant un accès à des experts en sécurité informatique et en gestion de crise. Elles incluent souvent des services d'assistance et de conseil pour la prévention des cyberattaques et la gestion des incidents, en aidant l'entreprise à mettre en place des mesures de sécurité robustes et à élaborer un plan de réponse aux incidents efficace. Le coût de ces polices reflète l'étendue de la couverture et les services inclus.

Il existe plusieurs compagnies d'assurance spécialisées proposant ce type de police cyber assurance. Elles offrent des couvertures variées, avec des franchises et des limites de garantie différentes, en fonction du niveau de risque de l'entreprise et de ses besoins spécifiques. Il est important de comparer les offres de plusieurs assureurs et de choisir celle qui correspond le mieux aux besoins de l'entreprise, en tenant compte de sa taille, de son secteur d'activité et de la sensibilité de ses données. Un courtier spécialisé peut vous aider dans cette démarche.

En moyenne, le coût d'une assurance cyber assurance standalone pour une PME se situe entre 1 500 et 5 000 euros par an, mais ce prix peut varier considérablement en fonction de la taille de l'entreprise, de son secteur d'activité, du niveau de couverture souhaité et de la complexité de ses systèmes informatiques. Pour une grande entreprise, le coût peut dépasser 10 000 euros par an. Il est important de demander des devis à plusieurs assureurs pour comparer les prix.

Extensions de polices existantes

Ces extensions permettent d'ajouter une couverture cyberassurance à une police d'assurance existante, comme une assurance responsabilité civile professionnelle ou une assurance tous risques entreprise, en offrant une protection de base contre certains types de risques cyber. Elles sont généralement moins coûteuses que les polices standalone, mais la couverture est souvent plus limitée et ne couvre pas tous les types de pertes potentielles. Elles peuvent être une option intéressante pour les entreprises qui souhaitent une protection de base sans engager des dépenses importantes, mais il est important de bien comprendre les limitations de cette couverture avant de prendre une décision. La couverture est souvent limitée aux pertes financières directes.

Ces extensions peuvent couvrir certains types de pertes financières ou de responsabilité civile liés aux cyberattaques, tels que les frais de notification en cas de violation de données personnelles ou les pertes liées à la fraude informatique, mais elles excluent souvent les frais de réponse à incident (expertise forensique, restauration des systèmes) ou les pertes d'exploitation (interruption de l'activité). Il est donc important de bien lire les conditions générales de la police et de comprendre les exclusions potentielles. La couverture peut également être limitée en termes de montants.

Le coût d'une extension de police existante est généralement compris entre 500 et 2 000 euros par an, en fonction de l'étendue de la couverture et des risques couverts, mais il peut varier considérablement en fonction de la compagnie d'assurance et des conditions du contrat. Il est important de comparer les offres de plusieurs assureurs et de choisir celle qui correspond le mieux aux besoins de l'entreprise.

Comparaison et critères de choix

Le choix entre une police standalone et une extension de police existante dépend des besoins et des priorités de chaque entreprise, en tenant compte de sa tolérance au risque, de son budget et de la complexité de ses systèmes informatiques. Il est important de comparer les offres de plusieurs assureurs et de prendre en compte les facteurs suivants : l'étendue de la couverture offerte, le niveau de franchise appliqué, le coût de la prime d'assurance, les services d'assistance et de conseil proposés, la réputation de l'assureur en matière de gestion des sinistres et la taille de l'entreprise. Une entreprise du secteur de la santé aura besoin d'une couverture plus importante qu'une petite boutique en ligne.

Une entreprise du secteur de la santé, qui manipule des données personnelles sensibles de patients, aura besoin d'une couverture plus étendue et d'une police cyber assurance plus complète qu'une petite entreprise de services qui ne collecte pas de données personnelles sensibles. Il est important d'adapter la couverture d'assurance aux risques spécifiques de chaque entreprise. La protection des données de santé est un enjeu majeur.

Les exclusions courantes des polices d'assurance cyberattaque

Les polices d'assurance cyberattaque comportent un certain nombre d'exclusions, c'est-à-dire des situations spécifiques dans lesquelles la couverture ne s'applique pas et pour lesquelles l'assureur ne versera pas d'indemnisation. Il est donc impératif de connaître ces exclusions et de les comprendre en détail afin d'éviter les mauvaises surprises et de s'assurer d'une protection adéquate. Ces exclusions visent généralement à limiter le risque de l'assureur, à encourager les entreprises à adopter des pratiques de sécurité robustes et à éviter de couvrir des situations qui sont considérées comme étant hors du contrôle de l'entreprise. Une lecture attentive des conditions générales est essentielle.

Actes de guerre et terrorisme

Les cyberattaques perpétrées par des États-nations ou des groupes terroristes, dans le cadre d'actes de guerre ou de terrorisme, sont généralement exclues des polices d'assurance cyberattaque en raison de leur caractère systémique et de la difficulté à évaluer et à quantifier le risque. La difficulté réside dans la complexité à prouver l'origine de l'attaque et à déterminer si elle a été commanditée par un État ou un groupe terroriste, ce qui peut rendre difficile l'application de la couverture d'assurance. Ces actes sont considérés comme des risques systémiques difficiles à quantifier et à assurer en raison de leur ampleur et de leur potentiel destructeur. Les assureurs excluent ces risques pour éviter une exposition excessive.

Certaines polices peuvent toutefois proposer des extensions de garantie spécifiques pour couvrir ce type de risque, mais elles sont généralement très coûteuses et soumises à des conditions strictes et à des limitations de garantie importantes. Il est important de noter que ces extensions de garantie sont rares et ne couvrent généralement que des situations très spécifiques. Il est donc important de bien évaluer les risques de guerre et de terrorisme avant de souscrire une assurance cyberattaque.

Défauts de sécurité connus et non corrigés

Les assureurs exigent généralement que les entreprises mettent en place des mesures de sécurité adéquates et corrigent rapidement les vulnérabilités connues dans leurs systèmes informatiques, en appliquant les correctifs de sécurité et en mettant à jour les logiciels. Si une cyberattaque est due à un défaut de sécurité connu et non corrigé par l'entreprise, l'assureur peut refuser de couvrir les pertes subies, en considérant que l'entreprise n'a pas pris les mesures nécessaires pour se protéger. Il est donc essentiel de maintenir les systèmes à jour, d'appliquer les correctifs de sécurité dès leur publication et de réaliser des audits de sécurité réguliers pour identifier et corriger les vulnérabilités. La gestion des vulnérabilités est un élément clé de la cybersécurité.

Selon une étude de Verizon, environ 99% des vulnérabilités exploitées lors des cyberattaques étaient connues depuis plus d'un an au moment de l'attaque, ce qui souligne l'importance cruciale de la gestion des correctifs et de la mise à jour des systèmes pour prévenir les cyberattaques. Une entreprise qui néglige la mise à jour de ses systèmes s'expose à un risque accru de cyberattaque et peut se voir refuser la couverture d'assurance en cas d'incident. La négligence en matière de sécurité peut avoir des conséquences financières désastreuses.

Faute intentionnelle

Les actes délibérés commis par l'entreprise ou ses employés, tels que la fraude, le détournement de fonds, la violation intentionnelle de données ou la complicité avec des cybercriminels, ne sont pas couverts par l'assurance cyberattaque. L'assurance vise à protéger les entreprises contre les risques accidentels ou involontaires, et non contre les actes intentionnels de malveillance ou de fraude. La faute intentionnelle est une exclusion courante dans les contrats d'assurance.

La preuve de la faute intentionnelle peut être difficile à établir pour l'assureur, mais celui-ci mènera une enquête approfondie en cas de suspicion de fraude ou de complicité. L'assureur peut notamment faire appel à des experts en forensique numérique pour analyser les systèmes informatiques et rechercher des preuves de faute intentionnelle. En cas de faute intentionnelle avérée, l'assureur peut refuser de verser une indemnisation et peut même engager des poursuites judiciaires contre l'entreprise ou ses employés.

Infrastructure critique

Les cyberattaques ciblant les infrastructures critiques d'un pays, telles que les réseaux électriques, les systèmes de transport, les hôpitaux, les centrales nucléaires ou les réseaux de télécommunications, peuvent être exclues des polices d'assurance cyberattaque en raison de leur caractère systémique et du risque de dommages catastrophiques. Ces attaques sont considérées comme des risques systémiques importants et peuvent avoir des conséquences graves pour la société dans son ensemble. La couverture de ce type de risque nécessiterait des montants de garantie très importants et des primes d'assurance prohibitives.

L'exclusion des infrastructures critiques s'explique par la difficulté à évaluer précisément le risque et l'impact potentiel d'une telle attaque, qui pourrait paralyser un pays entier et causer des dommages économiques considérables. Les assureurs préfèrent se concentrer sur les risques plus maîtrisables et pour lesquels ils peuvent proposer une couverture d'assurance adéquate. La protection des infrastructures critiques relève de la responsabilité des États.

Non-respect des obligations de sécurité contractuelles

La police d'assurance cyberattaque peut être liée à un audit de sécurité préalable et au respect de certaines obligations de sécurité contractuelles que l'entreprise s'engage à mettre en œuvre, telles que la mise en place d'un pare-feu performant, le chiffrement des données sensibles, la réalisation de sauvegardes régulières, la formation du personnel à la cybersécurité, l'application de l'authentification multi-facteurs ou la mise en place d'un plan de réponse aux incidents. Si l'entreprise ne respecte pas ces obligations de sécurité contractuelles, l'assureur peut refuser de couvrir les pertes subies en cas de cyberattaque, en considérant que l'entreprise n'a pas pris les mesures nécessaires pour se protéger. La conformité aux exigences de sécurité est essentielle pour bénéficier de la couverture d'assurance.

Par exemple, si l'entreprise s'engage à réaliser des sauvegardes régulières de ses données critiques et ne le fait pas, l'assureur peut refuser de couvrir les frais de restauration des données en cas de cyberattaque, en considérant que l'entreprise a manqué à ses obligations contractuelles. Il est donc essentiel de lire attentivement le contrat d'assurance et de s'assurer de respecter toutes les obligations de sécurité qui y sont stipulées. Le non-respect des obligations de sécurité est une cause fréquente de refus d'indemnisation.

Environ 75% des polices d'assurance cyberattaque exigent la mise en place d'une authentification multi-facteurs (MFA) pour que la couverture soit valide, ce qui souligne l'importance de cette mesure de sécurité pour prévenir les cyberattaques. Le MFA rend plus difficile l'accès aux systèmes informatiques pour les cybercriminels, même s'ils ont réussi à obtenir un mot de passe. L'authentification multi-facteurs est une protection efficace contre le phishing et le vol d'identifiants.

Comment S'Assurer d'une couverture d'assurance adéquate

Souscrire une assurance cyberattaque est une étape importante pour protéger son entreprise contre les risques cyber, mais elle ne suffit pas à garantir une protection adéquate. Il est essentiel de prendre des mesures proactives pour évaluer les risques spécifiques de son entreprise, choisir une police cyber assurance adaptée à ses besoins, mettre en place des mesures de sécurité robustes pour prévenir les cyberattaques et maintenir une communication transparente avec son assureur pour l'informer de tout changement significatif dans son environnement informatique. L'assurance cyberattaque doit être intégrée à une stratégie de cybersécurité globale qui comprend des mesures de prévention, de détection et de réponse aux incidents. Une approche globale de la sécurité est indispensable.

Évaluation des risques

La première étape consiste à réaliser un audit de sécurité complet pour identifier les vulnérabilités présentes dans les systèmes informatiques de l'entreprise et évaluer l'impact potentiel d'une cyberattaque sur son activité. Cet audit permettra de déterminer les risques spécifiques auxquels l'entreprise est exposée, de chiffrer les pertes potentielles et de choisir la police d'assurance cyber la plus adaptée à ses besoins. L'évaluation des risques doit être réalisée régulièrement et tenir compte de l'évolution constante des menaces cyber. Une cartographie des risques est un outil précieux pour la prise de décision.

Choix d'une police adaptée

Il est important de comparer attentivement les différentes offres d'assurance cyberattaque disponibles sur le marché et de choisir une police qui couvre les risques spécifiques auxquels l'entreprise est exposée, en tenant compte de sa taille, de son secteur d'activité, de la sensibilité de ses données et de sa tolérance au risque. Il est essentiel de lire attentivement les conditions générales du contrat et les exclusions de garantie pour éviter les mauvaises surprises en cas de sinistre. Il est également conseillé de se faire accompagner par un courtier spécialisé en assurance cyberattaque, qui pourra vous aider à choisir la police la plus adaptée à vos besoins et à négocier les meilleures conditions. Un courtier peut vous faire gagner du temps et de l'argent.

Mise en place de mesures de sécurité robustes

L'assurance cyberattaque ne doit pas être considérée comme un substitut à la sécurité informatique. Il est essentiel de mettre en place des mesures de sécurité techniques (pare-feu de nouvelle génération, antivirus performant, chiffrement des données sensibles, authentification multi-facteurs, systèmes de détection d'intrusion, etc.) et organisationnelles (formation du personnel à la cybersécurité, mise en place de politiques de sécurité claires, gestion des accès, etc.) pour réduire le risque de cyberattaque. L'assurance est un filet de sécurité supplémentaire qui intervient en cas de faille du système de sécurité. La sécurité doit être une priorité pour toutes les entreprises.

Mise à jour régulière des systèmes

Il est crucial de maintenir les logiciels et les systèmes informatiques à jour en appliquant les correctifs de sécurité dès leur publication et en installant les dernières versions des logiciels. Les mises à jour de sécurité sont un élément essentiel de la prévention des cyberattaques, car elles corrigent les vulnérabilités connues qui peuvent être exploitées par les cybercriminels. Un système non mis à jour est une porte ouverte aux cybercriminels et augmente considérablement le risque de cyberattaque. La gestion des correctifs est une tâche essentielle pour la sécurité informatique.

Plan de réponse aux incidents

Élaborer un plan de réponse aux incidents clair et précis, définissant les rôles et les responsabilités de chaque personne en cas de cyberattaque, est essentiel pour réagir rapidement et efficacement en cas de crise. Ce plan doit être testé régulièrement à travers des exercices de simulation et mis à jour en fonction de l'évolution des menaces. Un plan de réponse aux incidents bien conçu permet de minimiser les dommages causés par une cyberattaque et d'assurer la continuité de l'activité. La préparation est la clé du succès en matière de cybersécurité.

Communication transparente avec l'assureur

Informer l'assureur de tout changement significatif dans l'environnement informatique de l'entreprise (acquisition d'une nouvelle entreprise, migration vers le cloud, mise en place de nouveaux systèmes, etc.) est important pour permettre à l'assureur d'adapter la couverture d'assurance aux nouveaux risques. Une communication transparente avec l'assureur permet d'éviter les mauvaises surprises en cas de sinistre et de s'assurer que la couverture d'assurance est toujours adaptée aux besoins de l'entreprise. La transparence est une vertu en matière d'assurance.

Revue annuelle de la police d'assurance

Réévaluer régulièrement la couverture d'assurance cyberattaque, au moins une fois par an, pour s'assurer qu'elle reste adaptée aux besoins de l'entreprise et qu'elle couvre les risques les plus importants. Les risques cyber évoluent rapidement et il est donc important d'adapter la protection en conséquence. Une revue annuelle permet de s'assurer que la couverture est toujours pertinente et qu'elle tient compte des nouvelles menaces et des nouveaux risques. La sécurité est un processus continu.

Certaines prévisions indiquent qu'en 2024, l'ANSSI prévoit une augmentation de 15% à 25% des cyberattaques ciblant les entreprises françaises, en particulier les PME, ce qui souligne l'importance cruciale de la prévention et de la souscription d'une assurance cyberattaque adéquate. Les entreprises doivent se préparer à faire face à une menace cyber croissante. Les experts en sécurité informatique recommandent de renforcer la sécurité des systèmes d'information. Près de 80% des entreprises qui mettent en place des solutions de sécurité voient leurs primes d'assurance cyber diminuer.

Cas pratiques

Pour illustrer concrètement comment l'assurance cyberattaque peut aider les entreprises à faire face aux conséquences financières et opérationnelles d'une cyberattaque, voici quelques exemples de situations réelles et des solutions apportées par la couverture d'assurance. Ces cas pratiques montrent l'importance d'une assurance adaptée et d'un plan de réponse aux incidents efficace.

Étude de cas 1 : une PME subit une attaque par ransomware

Une PME spécialisée dans la vente en ligne de produits artisanaux est victime d'une attaque par ransomware. Ses données sont chiffrées par les cybercriminels, qui exigent une rançon de 50 000 euros pour les déchiffrer. L'assurance cyberattaque de la PME prend en charge le paiement de la rançon, après négociation avec les cybercriminels, la restauration des données à partir des sauvegardes et la reprise de l'activité en quelques jours. Grâce à l'intervention rapide et efficace de l'assureur et de ses experts en sécurité informatique, l'entreprise a pu minimiser les pertes financières et éviter une interruption prolongée de son activité. L'assurance a également couvert les frais de communication de crise pour rassurer les clients. Le délais de remise en route a été divisé par 3 grâce à l'intervention de l'assurance.

Étude de cas 2 : une entreprise est victime d'une violation de données personnelles

Une entreprise qui gère les données personnelles de plusieurs milliers de clients, dans le cadre de son activité de vente de services en ligne, est victime d'une violation de données. Les données personnelles de plusieurs milliers de clients, comprenant leurs noms, adresses, numéros de téléphone et informations de carte bancaire, sont compromises et potentiellement exposées à des cybercriminels. L'assurance cyberassurance de l'entreprise couvre les frais de notification des personnes concernées par la violation de données, les frais d'enquête pour déterminer l'étendue de la violation, les éventuels dommages et intérêts à verser aux victimes et les frais de défense en cas de poursuites judiciaires. Grâce à l'assurance, l'entreprise a pu faire face à cette crise majeure, protéger la confidentialité des données de ses clients et préserver sa réputation. L'entreprise avait chiffré les données ce qui a limité le risque d'utilisation frauduleuse.

Étude de cas 3 : une entreprise n'avait pas mis à jour ses systèmes et a subi une cyberattaque

Une entreprise n'avait pas mis à jour ses systèmes informatiques depuis plusieurs années et n'avait pas mis en place de mesures de sécurité adéquates, malgré les recommandations de son prestataire informatique. Elle est victime d'une cyberattaque qui exploite une vulnérabilité connue dans un logiciel obsolète. L'assurance cyberassurance refuse de couvrir les pertes subies en raison du non-respect des obligations de sécurité contractuelles. Cette entreprise a appris à ses dépens l'importance cruciale de la prévention, de la mise à jour des systèmes et du respect des obligations de sécurité pour bénéficier de la couverture d'assurance. La négligence en matière de sécurité peut avoir des conséquences désastreuses.

Des statistiques montrent qu'environ 45% des entreprises ayant subi une cyberattaque et n'étant pas assurées ont mis la clé sous la porte dans les six mois suivant l'incident, faute de pouvoir faire face aux pertes financières et aux coûts de restauration de leurs systèmes. Ce chiffre souligne l'importance vitale de l'assurance cyberassurance pour la pérennité des entreprises, en particulier les PME. Une assurance cyberassurance peut faire la différence entre la survie et la faillite après une cyberattaque. De plus les entreprises non assurées mettent en moyenne 2 fois plus de temps pour redémarrer leur activité.

L'assurance cyberattaque est donc un investissement stratégique essentiel pour toute entreprise soucieuse de sa sécurité numérique et de sa pérennité, quelle que soit sa taille ou son secteur d'activité. Elle permet de se protéger contre les pertes financières potentielles, les frais de réponse à incident coûteux et les risques de responsabilité civile liés aux cyberattaques. Elle contribue également à garantir la continuité des activités, à protéger la réputation de l'entreprise et à financer les investissements dans une meilleure sécurité informatique. Il est important de choisir une assurance adaptée à ses besoins et de mettre en place des mesures de sécurité robustes pour prévenir les cyberattaques. La sécurité est un investissement, pas une dépense. Les entreprises qui ne se protègent pas mettent leur avenir en danger.

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